Infolettre : septembre 2016


FAIRE DES ÉCONOMIES AU MENU

Économiser sans nuire à la qualité de l'alimentation des enfants, est-ce possible ?

C'est un "OUI" franc et catégorique mais qui devient de plus en plus réfléchi et travaillé!  Rien ne va plus dans le porte monnaie à la rentrée! Les prix de la viande font du  yo-yo pour atteindre des sommets par moment! Le jour idéal pour faire son épicerie semble être le jeudi soir vers 19 h (estomac plein et magasin déserté)! Les circulaires sont toutes actives.

Honnêtement, on adore les épiceries qui égalent les prix les plus bas mais il faut compter au moins 30 minutes de lecture de circulaires pour faire ses choix et préparer ses preuves à l'appui. Nous avons fait l'exercice pendant plusieurs semaines. Le résultat fut intéressant. On économisait entre 10 et 20 dollars par semaine sur nos achats habituels. Nous nous sommes concentrés sur les viandes fraîches, le poisson en boites ou surgelé nature, les fromages, les pains spéciaux (pita, tortillas, pains plats de grains entiers), les céréales à déjeuners pour les collations, les craquelins, les pâtes alimentaires de blé entier, les légumes et les fruits frais ou surgelés.

On ne le répétera jamais assez un menu cyclique est un atout pour ne pas perdre le fil conducteur de l'équilibre alimentaire et les cordons de la bourse.  Consultez notre section CHRONIQUES  pour plus informations et plus particulièrement notre publication de septembre qui se penche sur la tentation de couper le dessert au dîner pour économiser.

10 astuces inspirées par le Guide alimentaire canadien pour économiser au menu

  1. Chaque semaine, prévoir systématiquement un service d’œuf : omelette, œuf dans le trou, œuf cuit dur servi chaud ou froid, quiche, œuf brouillé, œuf cuit dans une tomate au four, mini pizza aux œufs, etc. Ça vaut la peine de travailler des recettes à base d’œufs! Ce sont des protéines parmi les moins chères avec les légumineuse sèches. On compte un œuf par enfant.
  2. Le beurre de soya* est très économique comme source de substitut de la viande. On peut très bien prévoir un menu végétarien à base d'une soupe de lentilles aux légumes, des crudités et des fruits servis avec du beurre de soya sur du pain de blé entier grillé (environ 0,15 à 0,20 $ la portion de 15 ml pour un enfant).   * Le beurre d'arachides aussi est très économique mais attention aux allergies; il faut qu'il soit introduit par les parents dans l'alimentation de l'enfant.
  3. Les menus de 5 jours les plus économiques contiennent comme sources de viandes et substituts : un plat à base d’œuf, un autre à base de légumineuses, un troisième de tofu, un quatrième à base de thon pâle en boite et un dernier à base de volaille ou de viande (bœuf, viande chevaline, porc).
  4. On peut faire des plats mixtes viandes et légumineuses, pensez à le faire deux fois par semaine si c’est votre option pour augmenter l’acceptation des légumineuses chez les enfants. Les légumineuses les moins chères sont les sèches à cuire. Commencez avec les lentilles, c'est plus facile! Les conserves natures sont aussi de très bons choix.
  5. Le poisson le plus économique est en conserve; maintenir au moins un service en filets dans le cycle des quatre semaines pour la diversité des saveurs et l’éducation du gout des enfants. Notre infolettre du mois d'avril 2016 contient des information sur le thon et vous pouvez  toujours la consulter !
  6. Les viandes hachées doivent être choisies maigres. Les mi-maigres sont trop grasses et sont non recommandées.
  7. Les hauts de cuisse de poulet désossés et sans peau sont moins chers que les poitrines. Le gras visible s’enlève très facilement au besoin. C’est une viande maigre et qui a du gout. Parfois le dindon est plus avantageux que le poulet, plus précisément pour les pilons et les cuisses avec os car le dindon est plus en chair.
  8. La viande chevaline hachée est une viande rouge maigre, de très haute qualité nutritive (deux fois plus de fer) et souvent deux fois moins couteuse que le bœuf. Ça vaut le coût de sensibiliser les familles à cette alternative pour votre service de garde si elle cadre avec vos valeurs.
  9. Pour chaque type de viande, des découpes sont bien plus abordables que d’autres. Il faut juste retrouver de bonnes recettes !
  10. Associer les céréales économiques et dispendieuses:  Riz long grain blanc et quinoa / riz long grain entier précuit 10 minutes et riz long grain blanc / pâtes de blé entier et pâtes blanches / farine blanche et farine de blé entier / farine blanche et farine de sarrasin (crêpes et muffins). La céréale de grain entier la plus économique reste l'orge mondé. À découvrir!

Cliquez sur ce lien  pour obtenir une recette avec de l'orge mondé.

La place du yogourt ou du fromage dans les menus

Piece of cheese isolated on a white background

Certains services de garde offre du yogourt ou du fromage à la place des fruits. Malheureusement, ce n’est pas une solution optimale pour l’enfant comme pour les finances. Le fromage est très coûteux ! On vous conseille d’omettre le fromage à la collation du matin et le remplacer par du lait et des fruits. Le lait est beaucoup moins dispendieux et il est enrichie en vitamine D. La vitamine D n’est pas présente dans le fromage. La source principale de vitamine D est le soleil, ce qui est grandement manquant du mois d’octobre à avril. Donc, le lait serait à privilégier en petite enfance. Un enfant devrait au moins se voir offrir l’équivalent d’une portion du Guide alimentaire canadien (GAC) soit 250 ml de lait par journée de garde.

À l'occasion, on peut prévoir une collation en après-midi avec un peu de fromage (25 g par enfant), un peu de fruits ou de légumes à croquer et des craquelins de blé entier. On vous conseille de limiter la fréquence de cette collation à 1 ou 2 fois par cycle de menus de 4 semaines. Vérifiez aussi la quantité de fromage dans vos recettes car gratiner plusieurs plats par semaine pour les faire apprécier des enfants augmente le coût rapidement des assiettes.

Le yogyogourtetfraiseourt peut être coûteux selon les choix faits au menu ! Vous pouvez omettre le yogourt ou l’offrir de temps à autre comme accompagnement au fruit (c’est-à-dire l’offrir en trempette pour les fruits ou en coupe avec des fruits et des céréales en collation). Si vous offrez du lait au repas et aux deux collations, il est très probable d’atteindre les portions recommandées du groupe du lait et substituts. Donc, on n’a pas besoin d’offrir du yogourt tel quel en service de garde. Mieux vaut laisser la place à des fruits pour optimiser les chances de rencontrer les recommandations du Guide alimentaire canadien.

Relevé de prix en épicerie pour une portion du GAC (23 aout 2016)

– 250 ml de lait 3.25 % coûtent : 0,41 $

– 50 g de cheddar doux marque maison coûtent : 0,70 $

– 175 ml de yogourt nature 2 % MG (et le moins cher) coûtent : 0,70 $

Au menu régulier d’un service de garde, rien ne devrait être superflu. Tout aliment a sa place pour respecter les exigences du cadre de référence du ministère. Le mythe perdure que suivre les recommandations du GAC est couteux alors que ce dernier renferme des solutions économiques à la portée de tous sans pour autant couper en saveurs et en découvertes gustatives.

Christine Gadonneix, Dt.P., nutritionniste

© Manger Futé, septembre 2016

 Références et lien utile

SANTÉ CANADA. Pages consultées le 30 août 2016. Bien manger avec le Guide alimentaire canadien, [en ligne] URL : http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/food-guide-aliment/index-fra.php

 

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